Les arts semblent particulièrement bien placés pour véhiculer dans le temps des fondamentaux culturels, tout comme le sont les façons de parler spécifiques et les accents qui paraissent s’imposer si l’on pense à une spécificité culturelle ancrée dans la langue. Mais il existe certainement bien d’autres façons de transmettre qui échappent encore à notre attention et peut être chaque culture a t-elle depuis longtemps déjà élu un canal privilégié de transmission qui n’est pas nécessairement lié à l’inscription matériel de caractères sur un support comme l’est l’écriture. En partant de ces constats nous proposons un atelier qui se penche sur les moyens de transmettre un savoir voir une pratique « non sachante » contenant en germe la faculté de permettre la perpétuation d’une ligne culturelle.

Nous aborderons la problématique par le biais de la perception dans un premier temps, puis de la construction pour chaque individu de sa propre pratique ancrée à la fois dans une trame qui lui a été transmise et dans sa contemporanéité ; ceci dans les arts que nous pratiquons, à savoir la danse et la musique. Le processus de « perpétuation » étant susceptible d’être le même pour d’autres domaines, nous élargirons notre analyse en fonction des participants à l’atelier.

Il se tiendra le premier vendredi de chaque mois à partir de janvier 2012 de 16h à 18h.

Lieux : Salle des doctorants de l’Institut Marcel Mauss, 5ème étage, 190-198 Av. de France, 75013.

Pour la première séance (6 Janvier), on propose un commentaire et discussion de deux articles de l’ouvrage de Tim Ingold « The perception of the environment » (2000) : « Of string bags and birds’ nests » et « Speech, writing and the modern origins of ‘language origins’ ». Dans ces deux articles, Ingold développe son positionnement autour la question des savoir-faire (skills) et leurs processus d’incorporation.

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